CoBrA est une référence dans l’idée qui m’anime de m’exprimer librement par l’improvisation. « L’imaginaire sans objet », un art libéré de son formalisme et de son fonctionnalisme. Rien ne doit contraindre l’artiste par des règles et des ‘académismes’ indépassables quelle qu’en soit la forme.

Le mouvement CoBrA est intéressant parce qu’il ne vise pas à restreindre la pensée artistique dans une seule direction. Toutes les expressions artistiques sont concernées par l’idée de préserver la liberté et la spontanéité de l’artiste.
Hans Arp, à propos de Dada dont il écrit qu’il a accouché avec Tristan Tzara, parle, lui, d’un art sans sens* à l’instar de la nature qui est directe, essentielle et morale.
Même dépassé, le dadaïsme est encore aujourd’hui une pensée artistique prépondérante et je me sens très proche de ces idées d’un art libre et sans sens et les dessins aux feutres, leurs couleurs réduites à l’essentiel, le mouvement qu’ils expriment et une forme de naïveté qui s’en dégage, sont une autre façon d’aborder le paysage et la nature, dans cette veine-là, en tant qu’objet de notre enracinement culturel et de notre développement intellectuel.

*Asger Jorn discours aux pingouins et autres écrits, Paris, 2001,, page 35,
Beaux-Arts de Paris éditions