Goëmon est un hommage bien modeste à Jane B. partie le 16 juillet.

Sur les plages bretonnes souvent recouvertes de cette peau de haillons, sur le sable mouillé Jane promenait son chien, ses rêveries solitaires et les souvenirs des personnes d’antan.

J’ai peint le goëmon et la mer pour tout souvenir, parce qu’il me semblait que cet état d’algues sur les plages serait une belle image, de ce qu’elle était, peut-être.

Echouée, mais vitale.

Au-delà du sens et du mot, le goëmon
C’est un monde qui flotte entre deux eaux, comme des naufragés dans la tempête.
Ce sont des algues animées par la houle d’une mer lourde et lente et endormie,
rejetées par les courants, accrochées sur les rochers, échouées après la marée
qui finissent en cosmétiques, dans l’industrie et les plats transformés.

Echouées et vitales.

Je pense à Jane, un peu nostalgique et très ému.
Un éclat de beauté dans le passé.
L'Iroise me manque cette année
ses eaux profondes et mystérieuses,
d'Abers en vrac au Raz de Sein,
jamais ne ramèneront cette part de vie perdue.