Les tableaux sont assemblés et séparés jusqu’à l’obtention d’une harmonie entre formes et couleurs. Chacun est animé d’une vie propre, mais il restera toujours un doute concernant le reflet de l’un vers l’autre dans ce jeu de miroir.

En les réalisant, les tableaux sont unis. Une matière de fines ridules fait ressembler leur surface à une peau desséchée, un vieux palimpseste qui recèle des traces anciennes et oubliées. Ou des écheveaux racinaires sous des embranchements généalogiques. Ou des géographies de sommets, de lignes de crêtes et de surfaces telluriques qui s’entrecroisent et se mélangent…

Dans ce jeu de miroir, on pourra toujours trouver quelque chose à ressentir et à percevoir. Une quelconque interprétation pouvant devenir un ‘je’ de miroir qui interpelle Rorschach pour décrire ce qu’on ne voit pas ou ce qu’on devine de nous dans l’autre.