Les empreintes laissées sur une feuille de papier par la pression exercée sur la peinture fraiche des tableaux, à leur début (série abstraction 2022), montrent des marques que le hasard de l’orientation du papier organise en amas végétales qui se répandent dans des directions opposées.
Ces matières touffues deviennent des représentations spatiales qui pourraient être ce que voit le moineau caché dans les taillis et les haies arbustives des jardins.
Le rapport à l’espace devient psychotique, comme si l’on vivait une altération perceptive du monde extérieur.
On est enfermé dehors dans un labyrinthe de feuilles, de branches, de brindilles et d’épines dont l’oiseau peut s’échapper facilement d’un coup d’aile, mais qui nous retient et se resserre autour de nous à mesure que l’on tente d’en sortir.Pourtant, le ciel est à portée de regard à travers ces matières qui provoquent des scintillements de lumière éblouissante au gré des mouvements que le moindre vent donne à cette architecture d’entrelacements graciles.
Les paysages que l’on perçoit de ces empreintes sont changeant aussi et se déforment dans toutes les dimensions pour accompagner la poétique de l’espace qui se joue dans ces intériorités.