Tout a commencé en 2012 par un de ces courts séjours à Céreste, comme nous avions pris l’habitude d’en faire et par quatre vues mentales et oniriques qui forment une unité de rapport à l’espace par le mouvement et les couleurs (Page 1).
Cela a continué l’année suivante par une série des petites séquences paysagères (page 2). Quarante tableaux peints au retour des promenades dans une espèce de frénésie de travail pour ne pas perdre les sensations visuelles. Début novembre, Il fait encore très beau, les couleurs explosent, et l’automne joue sa partition indienne pour quelques jours encore. Les contrastes sont forts, les couleurs scintillent au soleil, les ombres s’allongent et comme le jour décline vite les bleus dans le ciel se succèdent en nuances variées qui envahissent petit à petit le paysage.
Et puis, en 2014 (page 3), de retour à Paris après un dernier séjour, j’ai entamé un nouveau travail, des tableaux à l’huile sur des formats variés. Des paysages toujours inventés où se mêlent les genres, entre une abstraction paysagère qui se cherche et des formes plus figuratives prises aux paysages du Luberon qui s’imposent toujours comme des repères mémoriels dans ce pays envoutant et faussement aride, avec ces couleurs, cette lumière aveuglante et cette chaleur étouffante. J’en garde une trace fugace dans les yeux et des souvenirs qui se confondent.