tournesols
2 tableaux, 60 cm X 60 cm, huile sur toile de lin
août 2013

à propos de tournesols ...


Les tournesols sont une commande qui m’a été faite il y a deux ans, comme un défi, pas tout à fait crédible à l’époque, mais qui est devenu peu à peu une réalité. Bien sûr je connaissais les tournesols de Van Gogh, mais ceux de Monet, de Renoir, de Cézanne, de Derain, de Manguin, et ceux de Matisse, de Braque, de Fernand Léger et d’autres encore, la liste est longue, je les ai découverts en me documentant et il était difficile de m’imaginer peindre un bouquet de ces fleurs devant tant de si grands exemples. Mais je me suis lancé et j’ai longtemps réfléchi à la façon de procéder. Finalement, ce qui allait me permettre d’être différent était de remettre en cause la composition du tableau et une évidence m’est apparue, la vue serait en plan et non de face et le tableau carré, évidemment.

Plusieurs études que j’ai faites sur papier montrent bien que le format rectangulaire ne convient pas à la vue en plan. | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 |
En revanche, le problème du fond restait posé. Un fond de couleur comme une projection du ciel ou celle d’une table rendait tout confus, parce que la vue de dessus ramène tout sur un même plan géométrique. Le noir s’est imposé comme la solution. Un petit essai sur une fleur m’a convaincu du bien-fondé de cette supposition. Tout était clair et simple. La fleur existait par elle-même, chaque pétale, chaque feuille avait une vie et un mouvement propre et la matière végétale était éclatante par opposition au fond noir, uni et abstrait.
Le volume du bouquet est donné par le dessin des fleurs, chacune étant présentée différemment au regard.
J’ai peint deux tableaux.
Dans le premier, le bouquet occupe trop d’espace jusqu’à déborder des limites, mais les proportions ne sont pas stables, les débords sont trop systématiques et le fond n’aide pas la composition. C’est plutôt un tas de fleurs.
Dans le second tableau, le bouquet est contenu dans l’espace du tableau, il est bien formé et le fond uni mais néanmoins structuré introduit une échelle, car on peut comparer le quadrillage à la taille des fleurs. Les couleurs sont éclatantes et chaque fleur est bien présente, même celles que l’on distingue à peine sont pleines de vie.

C’est ce tableau-là qui sera choisi, sans hésitation et qui est maintenant accroché à sa place chez mes amis.